L’expo “Archivo Universal”, au MACBA jusqu’au 6 janvier, propose un choix de 2 000 photos par des monstres tels que William Klein ou August Sander. Des images de 1851 à aujourd’hui, témoignages des métamorphoses de la société.
Archives Universelles, La condition du document et l’Utopie photographique moderne, est un voyage au coeur des villes et des hommes qui les animent, les façonnent. Une exposition importante où il faut compter plusieurs heures pour tout voir. Le thème de l’exposition est parti d’un projet sur l’évolution urbaine de Barcelone. Différents photographes ont été chargés de rapporter des images des transformations de la ville au cours de notre siècle. La photographie comme document témoin des métamorphoses topographiques, sociales et politiques. Avec ce postulat de départ, le MACBA a réuni des photographies vintage et contemporaines de photographes aussi illustres que Dorothea Lange, August Sander, Robert Adams, Henri Cartier-Bresson ou Walker Evans. On apprend beaucoup sur l’histoire (à travers, par exemple, les images de propagande communiste de l’ancienne URSS, ou de la Guerre civile espagnole). Déployée sur deux étages du musée, on démarre avec les photos de Lewis W. Hine montrant des vendeurs de journaux ou des mineurs américains des années 30. Harold Corsini et Aaron Siskind ont aussi photographié les habitants de Harlem à la fin des années 30. Avec la rue pour décor, on découvre le quotidien des familles d’ouvriers. Plus loin, la célèbre mendiante aveugle de Paul Strand arborant une pancarte « Blind », photo datée de 1916, et qui possède toujours cette force de domination sur le spectateur. En 1933, Henri Cartier-Bresson, éblouissant toujours, immortalise des enfants de Séville jouant à côté des ruines d’un immeuble.